Qu’est ce que le Blockchain ?

En matière d’ingéniosité et de technologie, notre ère est sur le point de dépasser l’entendement humain. C’est surtout la technologie qui prend le dessus à notre époque. Et entre les partages d’informations et leurs diffusions, il est préférable de bien maitriser les bases de données.

Pour que le contrôle soit optimal, l’on passe par des méthodes et des techniques diverses. Parmi elles, le fameux Blockchain ou encore chaîne de blocs. Une base de données distribuée des transactions. Mais qu’en est-il réellement de cette technologie de stockage ?

Ce qu’est le Blockchain ?

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C’est une technologie de stockage et de transmission d’informations sans pour autant présenter un organe de contrôle précis. Il est surtout question de base de données distribuée dont les informations des utilisateurs et les liens internes sont passés au crible en les regroupant à intervalles de temps réguliers sous formes de bloc.

D’où le nom Blockchain. Cet ensemble étant fragile dans certain cas et pouvant être piraté ou modifié, il est alors sécurisé par cryptographie. En gros, il est donc question de base de données distribuée gérant une liste d’enregistrements sécurisés contre les falsifications ou encore par des nœuds de stockage.

Sur le plan juridique

La chaîne de blocs pose des questions d’ordre juridique. Ces questions portent sur différents points : le droit de la concurrence, le droit à la vie privée, le droit de la propriété intellectuelle, le droit du contrat ainsi que la gouvernance de la chaîne.

En particulier, les Blockchains avec une gouvernance publique fonctionnent sans tiers de confiance, correspondant à une forme d’idéalisme communautaire. Elles se différencient des Blockchains de consortium où les nœuds participant au consensus sont définis à l’avance, comme dans le projet R3.

Une Blockchain privée fonctionne avec un cadre établi dont les règles éventuellement extrinsèques aucode régissent le fonctionnement, alors que la Blockchain publique ne définit pas d’autre règle que celle du code constitué par la technologie protocolaire et logicielle qui la compose.

Vis-à-vis du droit à la vie privée, la CNIL produit en 2018 un rapport indiquant que les Blockchains ne sont pas a priori problématiques, sauf en ce qui concerne l’exercice du droit à l’effacement des données personnelles, faisant partie par exemple des principes de la RGPD.

Gouvernance

Il est important de noter que la notion de Loi dans les Blockchain ne doit pas être comprise au sens des lois législatives (votées par un parlement d’une nation par exemple), mais d’une loi interne au processus de la Blockchain, géré par la gouvernance de cette Blockchain.

La phrase usuelle  » Code is Law  » régulièrement utilisée comme règle de gouvernance des Blockchains ne se réfère donc pas aux lois nationales ou internationales, mais uniquement aux « règles de gouvernance » édictées et applicables à la Blockchain.

Dans ce cas, ces lois ne sont souvent que des codes et algorithmes informatiques, afin que les règles édictées puissent être vérifiées par les mineurs lors des sessions de vérification des transactions. Toute transaction qui respecte les codes est acceptée dans la Blockchain, sinon, la modification est rejetée, sans intervention humaine de la gouvernance (sauf exception).

Plusieurs modes de gouvernance sont possibles

Un mode ‘ouvert’ (tout le monde peut lire et écrire les registres de la chaîne). Dans ce cas, en règle générale, la loi applicable à la chaîne est la loi ( ode algorithmique ) désignée par les parties.

Un mode ‘semi-fermé’ (seul un organisme central peut écrire, mais l’accès en lecture est plus libre). Cela peut être utilisé pour les fonctions dévolues aux États ( cadastres …) ou aux institutions gérant une donnée sécurisée (traçabilité alimentaire…).

Dans ce cas, les règles sont plus libres, l’organisme central ayant la main sur les aspects techniques de validation de la Blockchain.

Comment fonctionne Blockchain ?

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Le but de cette technologie est de régler les problèmes des généraux byzantins. Il est alors question de gérer les défaillances sans problème dans un ensemble donné tout en arrivant à produire un consensus. Le système devra alors être efficace en tout temps. Il devra détecter les problèmes tels le cas d’une part minoritaires des composants qui enverrait des informations erronées ou malveillantes.

L’idée est alors de former des blocs qui seront liés entre eux. Les liaisons vont alors donner des chaines. Dans les blocs se retrouvent les transactions ainsi que les opérations d’écriture. Le tout est répartie sur un réseau et il n’y pas de gérant unique. Les blocs sont interdépendants étant donné qu’ils sont liés et présentés sous forme de chaine. Tout le monde peut avoir un ou plusieurs blocs.

A sa guise ! Étant donné la liaison existant entre les blocs, il est donc impossible de détruire un bloc précis. Car l’attaquer reviendrait à toucher les autres milliers de blocs reliés à celui-ci. Si une modification est effectuée, tout le monde peut le vérifier sans problème. Une transaction insérée dans la chaîne y restera pour toujours.

La Blockchain Bitcoin

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Le bitcoin est le cas d’usage le plus connu de la Blockchain. Il a été créé en 2008 par un inconnu dont le pseudonyme est Satoshi Nakamoto. Il désigne à la fois un protocole de paiement sécurisé et anonyme et une crypto-monnaie. N’importe qui peut accéder à cette Blockchain (elle est publique, donc ouverte à tous) et donc utiliser des bitcoins. Pour ce faire, il suffit de créer un portefeuille virtuel, téléchargeable sur les stores d’applications. La crypto-monnaie permet d’acheter des biens et services et peut être échangée contre d’autres devises.

Certaines plateformes proposent la conversion de dollars, euros ou yuans en bitcoins. C’est le cas de Paymium, une entreprise française qui permet d’échanger des bitcoins contre des euros. Le bitcoin a un cours très volatile. Il peut augmenter ou diminuer de 20% en seulement deux jours. Cette volatilité est liée à la forte spéculation autour de cette monnaie et à l’absence d’une autorité régulatrice.

La Blockchain Ethereum

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La Blockchain Ethereum est devenue aussi populaire que le bitcoin. Créée en 2014, Ethereum utilise aussi sa propre crypto-monnaie : l’ether. Son cours est moins élevé (environ 700 dollars début mars 2018) que celui du bitcoin mais sa capitalisation a atteint 66 milliards de dollars en mars 2018.

Contrairement au bitcoin, qui permet seulement d’effectuer des transactions simples (principalement des paiements), l’Ethereum va plus loin. Il permet de faire tourner des « smart contract », des programmes autonomes qui exécutent automatiquement des actions validées au préalable par les parties prenantes. L’Ethereum et ces contrats intelligents intéressent les acteurs de la banque et assurance mais aussi les professions juridiques. Ces acteurs pourront à l’avenir certifier des transferts de propriété de manière plus sécurisée ou encore verser automatiquement des indemnités.

Blockchain privée versus Blockchain publique

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Ce qui différencie la Blockchain privée de la Blockchain publique est son degré d’ouverture. La Blockchain publique peut être consultée et utilisée par tout le monde. Chacun peut lui envoyer des transactions et s’attendre à ce qu’elles soient enregistrées dans le registre (si elles respectent les règles de cette Blockchain).

C’est le cas des BlockchainBitcoin et Ethereum. Dans la Blockchain privée, une organisation peut modifier le protocole quand il le souhaite. Personne ne peut y participer sans être autorisé mais tout le monde peut la consulter. Les Blockchains privées sont beaucoup utilisées par les entreprises pour expérimenter en interne.

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